La révolution musicale par le rock

Publié le par Marty

      Après une décennie plutôt portée vers le hip-hop, vers des dérivés aussi affligeants que le Rythm & Blues, dit R & B, il semble que l’on assiste à un certain renouveau du rock, porté par les britanniques, quelques groupes américains et une émergence de quelques noms français qui feront sans nul doute parler d’eux dans un proche avenir.

 

      Il suffit d’allumer une chaîne musicale comme MCM ou MTV, pour comprendre l’ampleur du phénomène : rappeurs, métis bodybuildés pour le rap américain ou frêles français sortant tout droit d’une cité qui cherchent à défier la politique par le rap, chaînes en or et chiennes en chaleur vêtus ; chanteuses en panne de talent qui se posent des questions existentielles du type « où est mon mec », « mais pourquoi donc me trompe-il ? », se veulent être les nouvelles starlettes de la variété française. C’est grave et il serait d’autant plus grave de rester dans une certaine objectivité propre à un style plutôt journalistique. Que Diam’s vende des albums et que personne trouve ça honteux, que les ondes soient investis d’un effet de style et d’une certaine prise de conscience post émeute des banlieues, démontre la prédominance de l’argent sur le talent. C’est regrettable, d’autant plus qu’il existe du bon rap et qu’il a tendance à s’amalgamer avec ses confrères insipides (non Booba n’est pas un poète !)

 

      Heureusement, tout prête à croire que le rock, après une baisse plutôt notable de son influence à partir de la fin des années 1990, revienne titiller les sommets, y compris ceux qui passent par la diffusion par les ondes. Porté par une mode vestimentaire pas toujours de très bon goût mode Beatles, dit Emo-Rock, la nouvelle vague nous vient de Grande-Bretagne avec des groupes comme The Servant, Razorlight, The Kooks, Kill The Young, The Subways ou encore The Raconteurs. Là bas, un groupe comme les Arctics Monkeys a battu de nombreux records de ventes, établis depuis les Beatles. Dans la droite lignée de groupes phares comme Placebo ou Muse, le rock anglais se porte bien et encourage le monde rock à donner de la voix et à faire du bruit. Outre-manche, on est plus dans un registre punk rock avec des groupes comme Greenday avec son album American Idiot qui a cartonné un peu partout dans le monde, The Chemical Romance, Simple Plan ou encore Fall Out Boy.

 

     Mais la France n’a pas à rougir de ses voisins anglophones. C’est dans un registre beaucoup plus intimiste qu’elle s’insère dans le paysage musical. L’album Monsters in Love de Dionysos les place sur les devants de la scène, n’hésitant pas à écrire des textes pour des artistes de talents comme Olivia Ruiz. La France se distingue avec du pop-rock beaucoup plus soft, des artistes comme Emilie Simon et Elista alimentent cet argument. Mais n’oublions pas de citer Hushpuppies, Deportivo, Luke ou encore The Naast qui nous servent un rock dynamique et engagé.

 

       Tous ces artistes de talents nous renvoient avec nostalgie à un temps où les ondes passaient à loisir du Nirvana, du Noir Désir, du Gun’s Roses, où seuls les Red Hot Chili Peppers ont survécu à la vague rock des années 1980 et dé but des années 1990. Allez, soyons optimistes, le rock a assez d’histoire et de vécu pour survivre encore bien longtemps, car qui n’a pas un peu d’esprit rock en lui ?

 

 

Publié dans Médias et Culture

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article