Y'a pas de fumée sans feu

Publié le par Elisa

              C’est officiel, la nouvelle nous est déjà parvenue aux oreilles depuis un certain temps, le 1er Février, il sera interdit de fumer dans les lieux publics. Transformation dans la vie des fumeurs, mais aussi non-fumeurs, cette nouvelle mesure soulève le débat.

 

            Coup de gueule chez beaucoup de jeunes fumeurs « c’est quoi cette idée ? », « Interdire la clope en boîte, c’est n’importe quoi ! », « on nous rejette », telle est la réaction que l’on peut souvent entendre chez les jeunes fumeurs, principaux consommateurs du poison tabac. Réaction puérile ou légitime ? Il est sûr que cette nouvelle loi a de quoi engendrer la colère des fumeurs qui se sentent marginalisés. Pourtant, force est de constater que cette loi radicale était prévisible, elle est en effet l’aboutissement d’une accumulation de mesures en vue d’éradiquer la consommation de cigarettes. Les augmentations successives ces dernières années ont tanné la vie des fumeurs, certes, mais on ne peut constater qu’avec satisfaction le résultat obtenu, puisque selon les chiffres officiels, la baisse des accros à la cibiche atteindrait les 1,4 millions. Néanmoins, ces données concernent moins les jeunes, qui, malgré une diminution de la consommation quotidienne, ne parviennent pas à se détacher totalement de la cigarette. Les jeunes fumeurs probablement moins conscients du danger qui les guettent, pourtant les messages diffusés par le gouvernement ces dernières années ont prouvé les effets néfastes de la cigarette. Spots publicitaires, inscriptions sur les paquets, témoignages… les jeunes d’aujourd’hui sont certainement plus informés que leurs ancêtres sur les risques du tabac.

       Néanmoins, paradoxe de ces campagnes anti-tabac, les industries de la cigarette, en quête de profit comme toute société, ont multiplié leurs opérations marketing, en vue de vendre plus de produits, passant par de la publicité détournée, des nouveaux produits accentuant la dépendance…Stopper la dépendance est donc une tâche ardue, cependant la loi anti-tabac peut constituer une aide, construisant un environnement sein au fumeur, lui permettant d’arrêter plus facilement. Pourtant, certains fumeurs, hostiles à la nouvelle loi anti-tabac estiment que cette nouvelle mesure, destiné indirectement à les aider à acquérir l’indépendance face au tabac, est en fait une mesure destinée à empoisonner leur quotidien et les exclure. Notons que les individus ayant ce type de comportements réactionnaires oublient l’existence du tabagisme passif. Phénomène grave, le tabagisme passif touche l’entourage des fumeurs mais surtout les tenants des cafés, des bars-tabac, des boîtes, des restaurants… qui travaillant dans une atmosphère enfumée voient leurs pauvres poumons ruinés par les effets néfastes de la cigarette. Qu’on le précise, ces gens n’ont pas « choisi » cette contrainte quand ils ont décidé d’exercer ce métier (comme beaucoup d’individu portent à la croire), ainsi lorsqu’un employé se destinait à être vendeur dans un tabac, aucune clause dans son contrat ne stipulait que son métier pouvait comporter des risques aussi gros qu’une atteinte à sa santé. La loi anti-tabac pourrait donc être une mesure très favorable pour les salariés des lieux enfumés. « Mais pourquoi tant de restrictions ? On pourrait créer des espaces fumeurs tout de même », cette sentence tant répétée par les fumeurs qui incompréhensifs, ne conçoivent d’être tant marginalisés avec une telle loi. Bien sur cette mesure est radicale, seuls des espaces restreints seront à la portée des fumeurs, des fumoirs cependant soumis à un cahier des charges draconien.

        Néanmoins, un répit sera laissé aux fumeurs avec la possibilité de griller une cigarette dans les bars-tabac jusqu’en 2008. La restriction touchera seulement les lieux fermés où une population autre que les fumeurs est exposée aux risques du tabagisme, les fumeurs pourront ainsi continuer à se balader cigarette à la bouche dans la rue ou encore bien sûr dans leurs maisons, voitures…

 

        Dans l’ensemble, cette mesure semble bien acceptée puisque 80% de la population serait favorable à une telle loi, cependant parmi la tranche des fumeurs interrogés, seulement 44% seraient défavorables. Cette mesure passera t-elle bien ou non ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

           

Publié dans Economie et Société

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